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Faded Memories
3 janvier 2007

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bythewindow

Ma belle, mon adorée, ma Elle. Putain, je te jure que je vais la tuer, je te le jure. Tu sais bien que je tiens toujours les promesses que je te fais, même lorsqu'elles sont irréalisables. Tu sais bien que pour toi j'ai déjà rescucité, que j'ai déjà sauté dans le vide, que j'ai déjà aimé. Tu sais bien, pour toi, il n'y a que l'infini à mes actes irréfléchis. Puisque je t'aime, et que t'es la seule personne que je ne pourrai jamais briser. Putain, tu pleures, ça me donne envie d'hurler. J'embrasse tes joues mais tes larmes ont un goût amer sur mes lèvres, elles ne se tarissent pas. Je te le jure, ma belle, je te le jure. J'irai encore plus loin, même si pour ça je dois embrasser la folie à bras le corps. Elle ne passera pas la nuit. Puisqu'elle n'est plus humaine. Quand on salit la perfection, on doit mourir. Tu sais bien. Je ne ferai rien que tu n'as pas déjà fait pour moi. Tu sais bien. Que tu pourras toujours venir te réfugier au creux de mon coeur, tu y as ta propre place, réservée. Tu sais bien. Que je retisserai avec soin les lambeaux de ta voix brisée, que je ferai fusionner de nouveau les chaires vibrantes de ton corps fragile, pour que tu me reviennes toute entière. On ne se quittera jamais. Et si tu meurs ce soir, à cause d'elle, elle doit payer. Alors, je réfléchis. Tu sais que j'ai l'intelligence au bout des doigts. Tu me dis que j'ai l'oeil qui brille de folie, je te crois. J'imagine, plus beau que le sang, le vide torturer sa peau flasque. De l'intérieur. Faire exploser le corps porteur de l'âme fautive, arracher le sourire hypocrite du visage traître. Trop aimé, pour ne pas me détester en achevant mon oeuvre. Mais c'est toi que j'aime - vraiment.  Tu sais bien. Ca a toujours été comme ça. Je sais bien. Que c'est toi qui me relèveras, après. Comme je l'ai déjà fait trop souvent avec toi. Comme l'on se brise de vouloir préserver l'autre. Parce qu'aimer, c'est pas que du bonheur. C'est aussi souffrir. C'est aussi accepter. D'être incomplète, tant que l'autre est là pour étancher les vides. Tu sais bien, mon coeur. Après, on oubliera. Comme d'habitude. Mais d'abord. Lui faire goûter le poids des regrets. Recueillir en ma paume les débris de tes éclats de rire. On oubliera, ma belle.

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Commentaires
E
Je comprends. <br /> Je n'ai plus de mots. Rien d'autre à dire. Si ce n'est la compréhension du bout des lèvres qui ne changera rien, qui ne réconfortera rien.<br /> Take Care.
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