**Nuits.

Mais dis-moi, petite fille, qu'est-ce que tu regardes, quand tes yeux restent grand ouverts la nuit ? Tu ne comprends pas, que ça ne sert à rien ? Que le jour se lèvera quand même, et qu'il te faudra vivre encore, même si ?
C'est pas parce que t'as mal qu'il faut succomber à la folie, petite fille, tu es plus forte que ça.
Regarde, petite fille, le Soleil se faufile dans les ruelles étroites. Ne vois-tu pas l'ombre qui s'incline, docile, sur les vieux bâtiments de pierres ?
Mais dis-moi, petite fille, vers où tu cours comme ça ? C'est pas en t'enfuyant que tu captureras tes rêves. Et puis, tu sais, la folie court plus vite que toi. Elle te rattrapera, où que tu ailles. Ne me dis pas que tu n'as pas encore compris qu'elle fait partie de toi, petite fille.
Dis-moi, petite fille, quand est-ce que tu cesseras d'être spectatrice de ta propre vie ? T'en as pas marre, de te cacher derrière tes sourires ? Tu sais, faut pas avoir peur des autres. C'est rien que des idiots, qui comprendront jamais que chacune de tes larmes est comme un trésor qu'il faut jalousement veiller. Elles disent que tu es en vie.
C'est comme ça, petite fille, même si tu trouves que c'est injuste. Je le sais bien, que tu veux trouver ton ailleurs, et que cette chanson t'y fait tellement penser que tu voudrais mourir à chaque fois que tu l'écoutes. Je le sais bien, que t'as rien demandé, et que t'aimerait qu'on te foute la paix.
Mais tu sais, petite fille, faut que tu sois patiente, même si je sais que t'as hâte. Et puis, en attendant, faut que tu tiennes encore un peu.
Alors, ferme les yeux, petite fille. Je te jure que les nuits seront encore plus belles, là-bas.

Comments

[Mélanie]

C'en est un.
J'étais en cours, j'ai commencé à écrire, et ça m'a fait penser à toi.
*clin d'oeil*
Bises.

[Eliane.]

Comme un écho.
Ce texte.
*sourire*