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Faded Memories
28 novembre 2006

(Noctambule.)

Strega

Marre de faire semblant de dormir. Même si ça me donne une excuse pour rêver les yeux grand ouverts.
Alors. Si Corps ne veut pas se reposer, tant pis pour lui. Pas envie de passer une nuit de plus à le supplier intérieurement de s'endormir.
Me suis relevée, me disant qu'un peu d'air frais me ferait peut-être du bien. Mais, en voulant aller fumer ma cigarette sur le balcon, j'ai failli me transformer en glaçon, avec ma culotte et mon débardeur sur le dos. Le froid a jailli des dalles de pierres pour venir envahir mes pieds, et remonter tout le long de mes jambes. Ca a été comme une brûlure. Alors. Me réfugier à l'intérieur, vite. Ce n'est pas comme si ça n'empestait pas déjà le tabac froid dans ma chambre. (Le cendrier déborde.)
Tapoter les touches du clavier, encore. L'esprit plutôt tranquille, même si la cornée de mes yeux est toute sèche et que la lumière tamisée m'agresse la rétine.
Plus envie de faire semblant. Vraiment pas. Presque trois heures à tuer d'ici le 'réveil', mais tant pis.
Je vais écrire, peut-être. Comme avant. (Avant d'essayer de me raisonner). Quand mes nuits n'étaient que de longues discussions avec moi-même à travers mon clavier. Comme les mots étaient beaux. Je peux encore, peut-être. Il suffirait de ne pas me relire après. Juste, laisser les doigts faire, et ne plus réfléchir. Les nuits blanches sous le ciel d'encre. Je me souviens des cernes, et du brouillard diurne. Moi qui m'étais promis 'plus jamais'. Mais. Il paraît qu'il ne faut pas dire jamais, et puis, ça ou la folie, à tourner et me retourner dans mon lit, il vaut sans doute mieux rester active. L'esprit a sans cesse faim, et soif. Il faut s'occuper de lui, toujours.
Corps tremble. Il n'est pas content. Il fait froid, et puis, il est fatigué. Mais c'est sa faute, c'est lui qui ne veut pas dormir, alors, il n'a qu'à se taire. Fini les caprices, c'est moi qui décide, désormais.
J'ai comme un étau autour du coeur, et pas métaphoriquement. J'ai mal dès que j'inspire un peu trop fort. Je voudrais m'allumer une cigarette pour que ça passe, mais. La fumée me pique les yeux, et j'ai la gorge qui gratte.
J'ai comme une envie de rire aux éclats, de mettre ma jupe blanche, et de tourner sur moi-même jusqu'à en avoir le tourni et oublier qu'il fait nuit, et que le silence gronde autour de moi. Heureusement, les touches font du bruit. Je me sens moins seule, dans mon éveil nocturne.
Et si. C'était la fatigue qui parlait. Sûrement. Mais, c'est doux, cette impression que je n'aurai plus jamais envie de pleurer. Ce sentiment de me dire merde à moi-même en envoyant ma raison dormir, puisque le reste s'y refuse. Et puis, c'est pas ma faute. Corps est capricieux. Moi, je ne fais qu'essayer de continuer à vivre, quand même.
(Comme un refuge. Le silence ouaté, la lumière orangée, mes jambes nues repliées contre mon torse. L'odeur familière du tabac, les doigts qui s'activent.)
Les nuits sont trop belles. Trop belles pour dormir, et faire des rêves insensés. Trop belles pour les passer à pleurer. A regretter. (Je l'avais presque oublié). Il faut. Les croquer à pleines dents. Ne plus laisser l'obscurité feinte me dévorer.
Ne manque plus que le coca light au citron. J'irai en acheter, demain. Même si j'ai arrêté d'en boire.
(Ne pas penser à la tête d'ahurie que j'aurai, en cours, tout à l'heure).
Huhu. Je ne suis pas sérieuse, et c'est absolument fantastique.

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Commentaires
M
Eliane,<br /> Juste... *sourire*.<br /> Prends soin de toi.<br /> Baisers papillons.<br /> <br /> Zinotchka,<br /> Si on allait courir après le vent, alors ?<br /> Mes mots ne sont hélas que des mots. (Comme condamnée à les aimer plus que ma propre vie).<br /> Merci de briser les silences.
Z
Les nuits se perdent dans le vent, et tes mots sont sublimes.
E
Tout pareil, ma belle;<br /> Sauf pour le coca light.<br /> Je le prends sans citron.<br /> *sourire*<br /> De baisers.
M
Pfalmo,<br /> Merci. Pour ta trace peut-être dénuée de sens (huhu), mais assurément pleine de présence.<br /> Tu viens donc te perdre avec moi ? D'accord. De toute façon, on finira bien par se retrouver, n'est-ce pas ?<br /> *Contente*
P
Depuis quelques jours, je me perd ici.<br /> Alors je laisse une trace. Une première trace. Une trace vide de sens, certes. Mais une trace, quand même.
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