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Faded Memories
29 novembre 2006

| Colère |

blacky

C'est à se demander. Pour qui il se prend. Pour qui il me prend. Ce qu'il croit savoir, avoir compris de moi. Qui ne lui ai jamais rien dit. De mes envies d'ailleurs. De mes rêves d'infini. De mon corps tout entier qui se penche avec fièvre sur la page blanche, serre le stylo à s'en broyer les doigts, et épouse la vie à travers les mots.
Envie de mordre. De griffer. Ravager son visage aux traits disgrâcieux, et lui porter le coup final alors qu'à terre, il me suppliera le pardon.
Indignée. Enragée. (Le voile rouge devant les yeux).
Et j'ai envie d'hurler, de tempêter, lui cracher au visage que je suis folle et que non, je ne veux pas dormir, je ne veux plus jamais dormir, que les nuits sont trop belles pour cela, mais que bien sûr, ses yeux aveugles ne peuvent pas le voir.
J'écrase ses prétentions, je broie ses idées reçues, j'enfonce son manichéisme dépassé dans les tréfonds les plus sombres de mon insolent mépris.
Mais. Il faut se calmer. Car il ne sait pas. (Ce petit con). Et s'il ne sait pas, c'est parce que mes faux sourires sont si sincères. Il ne sait pas. Que l'orgueil me ronge les chevilles. Que mon regard porte bien au-delà de son insignifiante personne. Que je veille avec tendresse et férocité sur les parois transparentes de ma bulle, et que je ne le laisserai jamais y entrer, même si je devais en mourir. Jamais personne n'y entrera. C'est à moi, juste à moi.
J'en pleurerais de rage, si je ne me retenais pas de toutes mes forces. Pas pour lui, non. Cette parodie d'être humain qui se croit torturé, qui s'endort comme un bienheureux dès que sa tête touche l'oreiller. Ce garçon qui aime bien trop le son de sa propre voix et qui ose critiquer les espérances qu'il croit me définir. (Mais il ne sait pas). Et je ris doucement. De son regard idiot. De sa personne toute entière, que je vomis allègrement à ses pieds chèrement chaussés.
Parce que. Je me tais, je gémis, je me noie et j'expulse, mais je n'arrête jamais de me battre. Jamais. Pour mourir et renaître, et devenir moi.
Alors. Je dis ma colère ici. Parce qu'il ne doit pas savoir. Les mots chuchotés la nuit, avec amour, à la lune qui sourit. Et le jour, mes sourires qui se fânent dès qu'il détourne les yeux. (Il ne le mérite pas).

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